Écorché d’une femme d’environ 35 ans

L’anatomie est longtemps restée une science interdite, autopsier un corps humain étant considéré comme un crime

Malgré les risques encourus de nombreux chercheurs et médecins pratiquent la dissection ce qui permet d’atteindre, à la fin du 17e siècle, une connaissance relativement exacte des grandes fonctions du corps humain.

Dans la seconde moitié du 18e siècle, Honoré Fragonard (1732-1799) réalise de stupéfiants écorchés à partir de corps humains ou animaux. Il met au point une technique originale d’injection du système vasculaire à l’aide d’un mélange de suif de mouton auquel il ajoute de la résine de pin et une huile essentielle, ce mélange très fluide pénètre ainsi aisément dans tout le réseau sanguin. L’anatomiste procède ensuite à une dissection qui met en évidence certains organes internes. Le corps est plongé dans de l’alcool pour le déshydrater, il est mis en position avant d’être séché. Cette technique très élaborée devient la norme au 19e siècle.

Cet écorché est donné au musée par le docteur Antoine Charreyre (1841-1888), médecin à Yssingeaux, avec quatorze autres pièces liées à l’anatomie humaine. Il est momifié suivant la méthode Fragonard. Nous ignorons comment le donateur a acquis cet écorché.

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