Pôle valorisation des collections

Le Pôle valorisation des collections s’articule autour de plusieurs grandes missions de la conservation et de la valorisation des collections

Acquérir

Le musée Crozatier conserve plus de 160 000 items dont 100 000 pour la seule collection liée à la dentelle. Au cours de sa longue histoire, le musée a bénéficié de très nombreux dons émanant d’habitants de la région et d’amoureux du musée. L’État et de grands musées français ont aussi déposés de nombreuses œuvres. Un dépôt est en quelque sorte un prêt à long terme. Le plus ancien, réalisé par l’État, date de 1833 !

Aujourd’hui, le musée continue d’accroître son fonds par des achats, des dons, des dépôts, plus rarement des legs, mais selon une politique d’acquisition clairement définie, bien loin de l’enrichissement tous azimuts du 19e siècle. Bénéficiant du label « musée de France », il présente tous ses projets devant une commission d’experts nationaux chargée d’émettre un avis sur l’intérêt scientifique de l’acquisition. Dès ce moment, un dossier documentaire complet est constitué : attribution à un artiste, œuvres de comparaison, historique, bibliographie, état sanitaire… grâce à la documentation en notre possession mais surtout avec l’aide de la communauté scientifique (conservateurs spécialisés des grands musées nationaux, universitaires en histoire de l’art, archéologie…). L’avis de cette commission conditionne en outre, pour des achats importants, des subventions de l’État et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Une fois entré dans les collections, l’objet acquiert un statut particulier : il devient inaliénable (il ne peut être revendu) et imprescriptible (il appartient et appartiendra pour toujours aux collections du musée).

Inventorier

Chaque œuvre, objet, échantillon entrant dans les collections reçoit un numéro d’inventaire qui sert à l’identifier. Ce numéro est reporté physiquement sur la pièce. L’objet est décrit, mesuré, photographié. C’est à ce moment qu’est dressé un constat d’état qui oriente les décisions prises pour sa bonne conservation .

Depuis 1945, l’inventaire est normalisé suivant les prescriptions du Service des musées de France (ministère de la Culture). Auparavant les objets étaient recensés dans des registres plus ou moins précis. Pour établir l’inventaire normalisé, il a fallu aux conservateurs un long travail de dépouillement des archives. Celui-ci se poursuit au travers du récolement décennal institué par la loi de 2002 sur les musées. Le récolement est un « passage en revue » (présence au bon endroit, état sanitaire…) de l’ensemble des items, qu’ils soient exposés, en réserve ou déposés dans une autre institution.

Documenter

La documentation d’une œuvre ne s’arrête pas à son entrée dans les collections. Mission essentielle du musée, l’équipe scientifique veille à initier ou participer à des programmes de recherches et à faire connaître ses collections. Au gré des recherches d’amateurs, de programmes universitaires, de thésaurus nationaux, d’organisations d’expositions, de parutions d’ouvrages et surtout, ces dernières années, de mises en ligne sur Internet, la connaissance sur notre fonds ne cesse d’évoluer.

Dernièrement, une peinture conservée au musée de Bourg-en-Bresse a pu être attribuée à un artiste grâce à un dessin préparatoire, signé, conservé au musée Crozatier !

Le musée bénéficie d’un centre de documentation.

Conditionner

L’œuvre acquise est soit présentée dans le parcours permanent ou conservée en réserve en attendant un nouvel accrochage ou une exposition temporaire. Grâce à sa rénovation, le musée bénéficie de réserves adaptées aux spécificités de chaque type de collection qui requiert des conditions de conservation différentes (histoire naturelle, peinture, art graphique, textile…).

La conservation préventive est l’ensemble des moyens qui vise à prévenir la dégradation des collections : stockage, climat, manipulation, déplacement, exposition à la lumière, infestations diverses…

Durant sa fermeture, toute l’équipe du musée a participé à un « chantier des collections ». Cette opération d’envergure consiste à avoir une vision globale des collections (pour prévoir la taille de chaque réserve par exemple) mais aussi une approche à l’unité. Chaque objet est examiné, photographié, reconditionné suivant les normes les plus récentes ; sa fiche d’inventaire est complétée.

Restaurer

Dans les « musées de France », la déontologie de la restauration est très stricte. Elle vise à préserver l’intégrité de l’œuvre, à faciliter sa lecture et permettre une conservation optimale.

À partir du constat d’état, des projets de présentation et des budgets annuels, l’objet peut subir une restauration. Celle-ci peut être légère (un nettoyage) ou complexe (changer le châssis d’une peinture par exemple). Des restaurateurs agréés par spécialité, choisis après appels d’offre, sont missionnés pour conduire la restauration. Au préalable, le projet de restauration a été présenté devant une commission d’experts nationaux chargée d’émettre un avis sur le mode opératoire, le degré de restauration, les produits utilisés. Cet avis conditionne en outre des subventions de l’État et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

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