Pratique très ancienne, le masque mortuaire est le moulage du visage d’un défunt quelques heures après son décès
Ce travail est réalisé par des mouleurs-figuristes professionnels, des sculpteurs ou des médecins. Le terme de masque mortuaire désigne à la fois l’empreinte – qui peut être retouchée – et les tirages, également en plâtre. Ceux-ci peuvent être complétés d’un système de fixation pour être accrochés, ou d’un piédouche afin d’être posés. Au 19e siècle, cette pratique concerne des hommes célèbres pour leur carrière politique, militaire, scientifique ou artistique.
Le visage d’un mort est considéré, par extension et par métonymie, comme l’image de son âme et de son génie. Le masque permet ainsi de prolonger l’attachement et l’admiration portés aux défunts par la valeur symbolique qui lui est accordée.
Au 19e siècle, l’intérêt est très vif pour les pseudo-sciences que sont la phrénologie (l’étude de la forme du crâne) et la physiognomonie (les traits du visage). Ces masques forment un répertoire extraordinaire pour satisfaire la curiosité et l’appétit de connaissances de leurs adeptes.