Plaque du cœur de Philippe d’Orléans

Inscription accompagnant le cœur embaumé de Philippe d’Orléans (1674-1723), régent du Royaume lors de la minorité de Louis XV

Plaque du coeur de Philippe d’Orléans © Luc Olivier

La pratique de l’inhumation séparée (corps, cœur, entrailles) s’impose en France au 13e siècle pour les princes issus du lignage royal. La tombe multiple fait l’objet d’un choix réfléchi qui répond à des préoccupations religieuses, affectives ou politiques.

À partir de 1666, selon une tradition instaurée par Anne d’Autriche, l’habitude est prise de déposer dans une chapelle de l’abbaye du Val-de-Grâce les cœurs des princes et princesses de la famille royale tandis que les corps sont toujours ensevelis à l’abbaye de Saint-Denis. Le cœur embaumé est enfermé dans une boîte en plomb, puis dans un coffret en vermeil, identifié par une plaque désignant le défunt et ses qualités. Les deux contenants et l’inscription adoptent la forme d’un cœur. En 1793, l’abbaye royale est saccagée et l’ensemble des 45 urnes est profané. Le plomb et le vermeil sont récupérés pour être fondus.

De la nécropole des cœurs, il ne reste rien, hormis ces plaques dont neuf sont conservées au musée Crozatier. C’est François-Gabriel de Becdelièvre, premier conservateur du musée et fervent royaliste, qui les retrouve chez un brocanteur parisien dans les années 1840 et les donne au musée.

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×