Sabre Flissa

« Épée et fourreau d’Arabe de la tribu des Flissas, pris dans un combat par M. Vidalon »

C’est ainsi qu’est décrite cette arme dans les anciens registres manuscrits du musée Crozatier.

Le 19e siècle est une époque de conquêtes coloniales (comme le rappelle l’indication des circonstances de la prise de l’arme) mais aussi d’un intérêt pour l’ « Orient » illustré dans la peinture ou en littérature par Delacroix, Chassériau, Flaubert ou Chateaubriand… Le musée est encore compris comme un cabinet de curiosité, et ce don préfigure les débuts de l’ethnologie.

Le nom Flissa donné au sabre est un indice de sa provenance : c’est la tribu Iflissen de Kabylie, pays de forges et d’armuriers, pays de combattants aussi. C’est une véritable arme de combat, pas seulement un objet de parure.

La lame et la poignée sont en fer. La lame, incrustée de cuivre, est à double face, et présente une forme sinusoïdale. Le tranchant suit une double courbure dans la partie inférieure, et se termine par une pointe très effilée. La poignée est en forme de tête de chimère ou de chien (sensée éloigner le mauvais œil ?) et présente un décor ciselé et géométrique typiquement kabyle. Le fourreau en bois est sculpté et suit la forme de la lame.

Le musée Crozatier conserve un grand nombre d’objets rapportés d’Afrique et d’Océanie par des voyageurs, des militaires, des commerçants, au cours des 18e et 19e siècles. Il est à ce titre recensé sur la base cartographique de l’INHA Le Monde en musées.

 

 

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