Tête du parricide Lamouroux

Tête du parricide Lamouroux © A. Madesclaire

En 1824, Claude Lamouroux est accusé d’avoir tué son père à Saint-Privat-du-Dragon (Haute-Loire).

Le parricide est alors placé au sommet de la pyramide des crimes car il menace l’ordre social. Condamné à mort, le criminel bénéficie d’un cérémonial particulier. Jusqu’en 1832, son visage est couvert d’un voile noir et sa main droite est tranchée avant que la guillotine ne fasse son œuvre. Le cadre de cette peinture conserve le souvenir de cette pratique : une main est posée sur un billot, près d’une hache.

L’artiste a réalisé trois portraits de Claude Lamouroux : le premier, du vivant du criminel, les deux autres, après son exécution. Sa tête est alors présentée sur un plat, avec un linge censé absorber le sang et cacher le cou. À la manière d’une œuvre d’art, cette composition est posée sur un piédestal. Ce sujet se rapproche de la décollation de saint Jean-Baptiste.

Nous pouvons nous interroger sur le message véhiculé par cet ensemble d’œuvres. Faut-il y voir le récit d’un fait divers avec des « scoops » (le dernier portrait du condamné dans sa cellule et l’image de la tête tranchée après l’exécution), la transcription du passage stupéfiant de la vie à la mort ou encore une lecture édifiante et morale du crime et de son châtiment ?

 

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