Les cercueils égyptiens et leurs momies

Ces deux cercueils pharaoniques illustrent l’engouement européen du 19e siècle pour l’égyptologie

Suite à la campagne d’Égypte de Bonaparte, il était courant au 19e siècle d’acquérir ce genre d’objets que les collectionneurs et érudits aimaient installer dans leurs cabinets de curiosités.

Ces deux cercueils de bois polychrome ne sont pas contemporains (18e et 22e dynastie) et seule la provenance du plus ancien est assurée, la nécropole de Thèbes.

La forme des cercueils, et surtout les inscriptions hiéroglyphiques, nous indiquent qu’ils étaient destinés à des femmes, du nom de Henout et de Djedimenet. Mais les récentes analyses tomodensitométriques (réalisées par scanner) ont permis de découvrir qu’une des momies était celle… d’un homme.

Il est probable que la substitution a eu lieu au 19e siècle. Les différentes opérations de momification : préparation du corps, emmaillotement, gestes et récitations rituels, inhumation, permettaient de transformer le défunt en dieu et lui offraient la possibilité de rejoindre le tribunal de l’au-delà. Le fait d’envelopper le corps du défunt est une façon de le magnifier et de le transfigurer tout en masquant aux profanes le mystère de cette glorieuse transformation.

Source : Archéologia. Hors-série Musée Crozatier, textes de Florence Saragoza.

 

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