L’Arzon prend sa source à 1100 mètres d’altitude, au pied du suc de l’Aire dans les monts du Livradois
Il se fraye un chemin jusqu’à la Loire au travers du granite, composant des paysages escarpés et sauvages. La diversité des reliefs a créé dans les gorges de l’Arzon les conditions d’une biodiversité exceptionnelle, préservée par la difficulté d’accéder au site.
Ces milieux naturels rares sont protégés dans le cadre de Natura 2000, sur une superficie de 885 hectares s’étendant sur les communes de Vorey-sur-Arzon, Saint-Pierre-du-Champ, Chomelix, Saint-Paulien et Saint-Geneys-près-Saint-Paulien. En fond de vallée se développent les prairies maigres de fauche. Entre 600 et 800 mètres, sur des pentes fortes plutôt exposées au nord ou à l’ouest s’épanouissent les zones boisées, parmi lesquelles les hêtraies acidophiles atlantiques à houx. Enfin, sur les sols squelettiques exposés au sud se trouvent des pelouses sèches broutées pendant des siècles par des moutons ou des chèvres, et dont l’entretien et la conservation dépendent aujourd’hui de la présence d’un troupeau itinérant. Parmi les espèces animales, deux sont d’intérêt européen. La loutre d’Europe, mammifère de grande taille, semi-aquatique, nocturne, piscivore, très discret, est présente en faible densité. Le chabot, petit poisson de 10 à 15 cm à tête large et aplanie, se cache le jour et ne sort qu’au crépuscule pour chercher sa nourriture. Les falaises de granite abritent quant à elles le hibou grand-duc et le grand corbeau.