Viaducs, tunnels, ponts, murs de soutènement… chefs-d’œuvre du génie civil du 19e siècle, et balades d’aujourd’hui
La création des lignes de chemin de fer dans la seconde moitié du 19e siècle a nécessité la construction d’imposants ouvrages d’art permettant de franchir les vallées, cours d’eau ou les reliefs trop prononcés : viaducs, tunnels, ponts, murs de soutènement…
Pour ces chefs-d’œuvre de génie civil, la pierre, abondante, est préférée au métal, d’entretien coûteux, et même au béton armé. La ligne des gorges de la Loire, qui alterne ponts et tunnels sur l’ensemble du tracé, est sans conteste celle qui a demandé les travaux les plus importants.
Quatre ans ont par ailleurs été nécessaires à mille ouvriers pour édifier la ligne à voie étroite entre Yssingeaux et Lavoûte-sur-Loire (22 km), aujourd’hui transformée en voie verte (la Galoche).
Les travaux du tronçon Arlanc / Sembadel sur la ligne Saint-Germain-des-Fossés / Darsac ont duré aussi longtemps : la voie s’élève de 490 mètres en 30 km grâce à six viaducs. Sur la ligne Bonson / Sembadel, le train pénètre en Haute-Loire par le viaduc de Pontempeyrat qui franchit l’Ance par neuf arches de 14 mètres d’ouverture.
Sur la ligne Le Puy / Clermont-Ferrand, un long tunnel de plus de 2 km permet de franchir le col de Fix-Saint-Geneys. Une cheminée d’aération arrive au niveau du bourg, 100 mètres au-dessus. Les sources d’eau alimentant la commune ayant été coupées lors de l’édification du tunnel, un accord de compensation fut trouvé avec la compagnie PLM qui dut construire un lavoir au centre du bourg. Celui-ci étonne par sa forme semi-octogonale et ses grandes dimensions.